Bienvenue à la grotte des Perrats

Historique de la découverte et des recherches

La découverte (1981)

La grotte des Perrats fut découverte en 1981, par des spéléologues de l’Association de recherches spéléologiques de La Rochefoucauld, à la suite de la désobstruction d’un terrier de blaireau. C’est sur le rejet d’un autre terrier, situé dans la salle principale de la grotte, que dans les jours qui suivirent l’exploration initiale fut recueilli le premier fragment d’un luxueux casque celtique du IVe siècle av. J.-C. Le lendemain, un autre fragment fut découvert dans les mêmes conditions.

Les fouilles de l'intérieur de la grotte (1982-1994)

La découverte des fragments du casque et l’observation, par José Gomez de Soto appelé sur les lieux, de tessons d’époques diverses, dont du Bronze ancien, période alors quasi inconnue en Centre-Ouest, motivèrent le déclanchement d’une campagne de fouille de sauvetage dès 1981. Son but était d’une part la récupération des autres fragments du casque celtique, supposés dispersés dans les conduits de terrier, d’autre part l’expertise stratigraphique du site.

À partir de 1982, devant l’intérêt majeur du gisement, les recherches se poursuivirent dans le cadre d’opérations de fouille programmée et ne se terminèrent qu’en 1994. À l’issue de la dernière campagne, environ 250 mètres carrés avaient été fouillés sur la hauteur complète de la stratigraphie, comprenant la plus grande partie de la salle principale, la galerie R. Balloux (jusqu’aux niveaux du Bronze ancien), la salle latérale et sa galerie d’accès. Plusieurs sondages furent en outre pratiqués : dans le réseau de galeries et, à l'extérieur de la cavité, dans le thalweg et sur le plateau dominant le site.

La reprise des fouilles dans l'entrée de la grotte (2002-?)

La reprise de la fouille du site des Perrats en 2002, après sept années d’interruption, avait pour objectif l’étude de la zone d’effondrement du porche et de celle située en avant d’elle.En effet, après quatorze ans de recherches à l’intérieur de la grotte, nous n’avions une bonne connaissance de ses occupations successives que dans les parties situées à une plus ou moins grande profondeur dans la cavité, qu’il s’agisse de la salle principale ou des galeries et salles adjacentes. Nous ne savions par contre que très peu de choses sur ce que qu’avaient pu être les modalités de ces occupations dans la zone d’entrée de la grotte, sous l’auvent ou en plein air à sa proximité immédiate. Leur organisation spatiale nous était inconnue ; nous ignorions l’existence et la nature d’éventuels aménagements de fermeture, ou celles d’autres structures – hormis le nivellement réalisé à La Tène, dont toutefois seule une partie très limitée avait été fouillée. Nous pouvions par ailleurs raisonnablement nous attendre à ce que les zones de plein éclairage naturel soient celles où se déroulèrent les activités les plus importantes, tout au moins pour certaines périodes.

L’extension de la fouille à l’extérieur de la grotte devait également permettre de préciser comment, aux diverses époques, celle-ci s’intégrait fonctionnellement dans son environnement. Le sondage conduit dans le thalweg avait en effet montré que certaines périodes, le Bronze ancien, le Bronze final IIa, l’Âge du Fer, le Moyen-Âge, représentées dans la cavité, ne semblaient pas l’être à l’extérieur. La grotte formait sans doute à ces époques une entité indépendante. Au contraire, au Bronze moyen, au Bronze final IIIb et à certains moments du Néolithique, périodes représentées dans le thalweg, elle paraissait n’avoir constitué qu’une partie d’une unité plus vaste, au sein de laquelle elle avait probablement été le lieu d’activités spécifiques.

Outre ces aspects généraux, la fouille de la zone du porche devrait apporter des données particulièrement importantes pour certaines périodes en particulier :